Les femmes victimes de violence sont particulièrement exposées dans cette période de confinement. Les services sociaux du Département veillent. Récit.
Le Département a mis en place un dispositif renforcé d’aide pour les femmes victimes de violence conjugale, phénomène suraigu en période de confinement. L’événement qui s’est déroulé fin mars témoigne de la puissance de réaction des services sociaux départementaux. Le mardi 25 mars, une responsable de circonscription dans une Maison du Département des Solidarités, et son équipe sont alertées de la situation d’urgence que rencontre une mère de famille. Elle vient de fuir un mari violent avec trois de ses enfants, a marché près de 20 kilomètres pour les rejoindre et chercher secours. Un hébergement lui est trouvé en urgence, grâce, en particulier, au soutien financier de l’Aide sociale à l’enfance. L’une des assistantes sociales se met alors en quête d’une solution pérenne car le mari ne tarde pas à repérer où son épouse en fuite s’est réfugiée…
Engagement extraordinaire
Toute la journée du mercredi, elle cherchera un autre hébergement local plus sûr, en vain. Une lueur d’espoir : permettre à la mère et ses enfants de rejoindre un autre département. Mais si l’association Sud ouest Solidarité prête main forte pour financer leur voyage, elle ne peut procéder à la réservation en ligne des billets de train, toutes les agences avec qui elle travaille, étant fermées. C’est donc l’assistante sociale qui va payer les titres de transport avec sa carte bancaire avant que la structure associative ne la rembourse. Le lendemain, la gendarmerie ayant fourni les autorisations nécessaires, le départ a lieu dans la plus grande discrétion et la responsable de circonscription donne 30 euros de sa poche à la famille pour qu’elle puisse accomplir pleinement son déplacement mais aussi se nourrir. Aujourd’hui, le contact n’est pas rompu et les travailleurs sociaux ont de bonnes nouvelles de la mère et de ses enfants.
Le Département très présent
Oui, les cadres et agents du Département sont capables d’un engagement exemplaire. Dans un contexte d’isolement qui accentue le climat de violence que subissent nombre de femmes, les travailleurs sociaux ont appelé et appellent régulièrement celles d’entre elles connues pour présenter des risques avérés. Ils procèdent à une veille renforcée auprès des victimes de violences identifiées avant la crise pour vérifier, en particulier, que la situation ne s'aggrave pas avec le confinement. Ils entretiennent un lien permanent avec les partenaires qui les accompagnent. Le Département, partenaire très important de ces structures, leur a apporté un soutien financier de 800 000 €, l’an passé. En outre, les dispositifs de communication sur les différents dispositifs restent bien évidemment actifs.
Vous êtes victime ou témoin de violences familiales ? N’hésitez pas, demandez de l’aide. Tous les contacts ici.